Mardi 17 août 2010 à 19:56

http://honey.e.cowblog.fr/images/PICT0066.jpg
 
 
"Je te regarde et je soupire"
- Louis Bolot

               
J'ai retrouvé le sommeil en même temps que mes parents samedi soir. Mes cernes noirâtres ont disparu et mon teint livide commence à se dissiper entre deux trois tâches de rousseur. Il pleut. J'ai beau aimer la pluie, là j'aurais plutôt des envies de grand ciel bleu, sans nuage, et d'un soleil de plomb. J'aurais aussi envie et besoin de vacances, de partir, prendre le train en payant la peau des fesses mais m'en foutre royalement. Courir sur le quai d'une gare jusqu'à la sortie et chercher quelqu'un du regard. Et finalement, en bon petit soldat, écouter ma raison et non mon coeur, et faire demi tour. Un putain de soldat.. Déserteur de mon coeur. Je redécouvre des mélodies de mon adolescence, Saez, Evanescence, et cela me fait pleurer, souvent. Il faut vraiment que je me sorte la tête hors de l'eau car je vais finir par apprécier les profondeurs et ça, ça n'annonce rien de bon. La solitude dans laquelle je m'enveloppe me semble si douce que les gens m'entourant ont l'air hostiles. Ils n'ont pas l'air de vouloir me protéger ou de me redresser, allez savoir si ce ne sont pas plutôt mes pensées torturées qui me poussent à le croire. Mes articles sont aussi décousus que ma vie à l'heure actuelle, et j'en suis sincèrement navrée. Sincèrement. Promis, la prochaine fois je raconterai que tout va bien, je mentirai sûrement, mais ça n'aura pas d'importance. N'est-ce pas ?

Samedi 14 août 2010 à 19:15

http://honey.e.cowblog.fr/images/cernessourire.jpg
"I hate this part"

Je ne dors plus, je ne mange pas assez, ça se voit sur mon visage. Les cheveux au vent et le coeur à mes pieds j'ai respiré le grand air de Saint-Nazaire sur les hauteurs de la Base. Ca m'a rappelé tous ces moments de vie de collégienne et lycéenne, putain que ça a fait mal sur le coup. Jessica elle, elle devait se douter un peu rien qu'à m'en entendre parler, mais la voir marcher toute seule, sa tignasse blonde qui voletait, je me suis dit qu'elle aussi elle devait penser et penser encore à des choses qui pourrait lui faire perdre son sourire. Elle a eu vingt-et-un ans, comme moi y a quelques mois. Je l'amène au Moulin Rouge la veille du concert de Lady Gaga, elle l'a appris hier, elle souriait. Il y a tant que de choses que j'aimerais dire mais que je ne saurais pas expliquer. Mon bras est douloureux et j'entame ma deuxième semaine d'arret complet d'activité. Parfois c'est comme s'il allait s'arracher, comme si le muscle chauffait tellement qu'il me nécrosait la peau, de l'intérieur. J'essaie de me reposer mais n'y arrive pas. Entre lundi et jeudi j'ai du dormir moins de dix heures et lorsqu'on me retrouvait parfois j'avais l'air d'un cadavre qui marchait et parlait pour se donner l'air d'être en vie. Alors que j'étais morte. Quelques mauvaises nouvelles se sont enchainées, et seule chez moi, sans papa et maman, j'ai eu du mal à les gérer correctement. Je ne mens pas quand je dis que j'ai pleuré tellement de fois que je m'en suis donné mal au coeur. Je ne mens pas non plus quand je dis que j'aimerais partir en voyage, loin, toute seule ou accompagnée de qui voudra, pour reprendre mon souffle perdu au mois de Juillet. Juillet, quel mois de merde quand j'y pense, putain de merde que ça a fait mal. La rentrée va bientôt arrivée et j'espère sincèrement avoir une place dans la Prépa nazairienne, bidon parait-il mais Prépa quand même, parce que là, je veux avancer, et grave. Sur ce, mes lourdes pensées et moi même allons nous vêtir d'habits, d'eye liner pour paraitre moins glauque, et d'un faux sourire. Ce soir, cousinade au bord de la mer, cet air pourrait me faire du bien, encore une fois.

"Puis l'on s'embrasse dans un tourbillon de nuit et d'étoiles" Louis Bolot.

Mercredi 4 août 2010 à 17:23

http://honey.e.cowblog.fr/images/Alejandro16.jpg
Don't call my name.

Y a des jours, comme en ce moment, où je donnerai n'importe quoi pour pouvoir disparaitre quelques jours, seule, sans rien devoir à personne. Partir plus tôt du boulot, par exemple, comme dimanche soir, ça m'aura fait un bien insoupçonnable pour beaucoup. Le corps fébrile et les idées qui bousculent le coeur, c'était d'une angoisse vraiment incroyable. L'appartement vide commence à ne plus m'effrayer, plus du tout même. La peur laisse place au plaisir d'écouter de la musique et de la chanter à tue-tête. Je me couche à des heures pas raisonnables mais je me lève le matin pour aller au boulot, faire des frites, des hamburgers. Là, je profite simplement de mon week end. Ce soir, j'irais seule au cinéma voir une seconde fois Twilight 3, je l'apprécierais peut-être davantage que la première fois où, le coeur à l'ouest, l'histoire ne m'avait presque même pas touchée. Mon côté fleur bleue disparait peu à peu. Il faut que j'aille chercher le courrier, depuis le départ de mes parents de vendredi je n'y suis pas allée. J'attends un livre, commandé sur internet, de la poésie. Je renouds donc peu à peu avec l'écriture, les vers, les alexandrins. On dirait qu'y a comme un air qui souffle vers moi, tiède, qui m'inspire, m'attire. Je cherche dès à présent un appartement où m'installer, sur Saint-Nazaire. La date d'inscription des concours se rapproche à grands pas, tout comme le concert de ma Lady, le 23 Octobre. D'ici là, qui sait où le vent m'emportera..

Mes pensées découlent de mon coeur.

Lundi 26 juillet 2010 à 0:10

http://honey.e.cowblog.fr/images/P7210028.jpg
Récit de voyage,
TGV Saint-Nazaire / Paris Montparnasse.


"Les amoureux des quais rendent ceux là tristes. Ils s'embrassent, une toute dernière fois, s'étreignent, se regardent droit dans le coeur. Moi je fume une cigarette qui a un gout mentholé, la musique s'insinue dans mes oreilles jusqu'à mon âme. "Te quiero", Stromae déteste son ombre, et moi aussi. Là nait le sentiment d'indécision, la perdition aussi."

"Les paysages sont laids balayés par la vitesse du train. Le siège est inconfortable, à chaque fois, ouais. Des gens parlent entre eux, une autre ignore à quel point elle est belle, avec son livre d'intello qui parle d'amour parfait mais de querelles à répétition. Les petits ordinateurs affluent aussi, et moi, connement, je fais glisser la mine d'un crayon quelconque sur le papier."

"Elle fait semblant de dormir, moi j'ai le dos courbé à lui tenir les cheveux d'un geste doux, lent, aéré. Une caresse. Peut-être brune, blonde, je n'allumerai pas la lumière, son odeur vanillé me donne l'impression qu'elle est belle tant elle est douce, cette odeur. Dans son dos, des grains de beauté flattent la grande ourse, pareils à une constellation. Puis finalement, je m'endors, paisible."



Jeudi 24 juin 2010 à 2:42

<< Avant y avait ça | 1 | 2 | Et après y a ça >>

Créer un podcast